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Les origines de l’AMFD

L’aide à domicile prend naissance avec les « Aides aux Mères ».

Les débuts de l’AIDE AUX MERES DE FAMILLE (AMF) datent des années 1914 / 1920.

A cette époque de la grande guerre, nombreuses étaient les mères de famille aux prises avec de grandes difficultés, car le père avait pu être prisonnier, blessé, gazé, tué ou décédé des suites de lésions liées à sa participation à la défense de la Nation.

En 1917, avec trois amies, Henriette VIOLLET crée l’Association des Surintendantes d’Usine, pour aider les femmes travaillant à la production pour la guerre.

Le contact étroit avec la misère, l’angoisse, la maladie, le trop grand nombre d’enfants dans les familles épuisent les mères. En constatant la situation dommageable et précaire dans laquelle se trouvent beaucoup de mères, Mme VIOLLET imagine de mettre à leurs côtés une maman de secours. Le rôle de cette dernière consiste à soutenir les mères de familles nombreuses, en les suppléant au besoin dans l’accomplissement de leurs tâches essentielles. C’est ainsi qu’est née l’Aide aux Mères.

Au départ, l’aide est dispensée par un petit groupe d’amies – jeunes femmes ou jeunes filles – désirant donner une partie de leur temps aux mères accablées par les difficultés de la vie, malgré le retour à la paix. L’initiative de ce petit groupe rencontre rapidement un grand succès. Son réalisme allié à un sens aigu de l’organisation font d’Henriette VIOLLET, la fondatrice idéale d’une action appelée à se poursuivre, cette fois dans un cadre approprié.

En Mai 1920, elle crée la première Association d’Aide aux Mères de Famille, sous le régime de la loi de 1901.

Selon les statuts, le but de l’Association était de seconder les mères courageuses qui assument la tâche d’élever une famille nombreuse, en leur procurant l’aide effective de femmes dévouées, faisant avec elles, ou à leur place, si leur santé les en empêche, toutes les besognes que comportent un ménage et le soin des enfants, sans établir de distinction entre les classes sociales et dans le respect des consciences.

L’exemple donné par Henriette VIOLLET se généralise. De nombreuses villes vont à leur tour créer l’Aide aux Mères. Il en est ainsi de Versailles, Lyon, Angers, Marseille, Limoges, Roubaix, Grenoble, Lille, Tourcoing, …

En se développant, le mouvement aboutit en 1927 à la création d’une Fédération Nationale regroupant les associations provinciales. La Fédération offre plusieurs avantages. Selon les principes établis au départ, elle permet une unité d’esprit et de travail. En 1928, la Fédération est reconnue d’Utilité Publique.

Elle compte 16 Associations en 1936, 18 en 1938. Le mouvement poursuit son développement. Des Associations « Aide aux Mères » sont créées en Corse et, pendant le second conflit mondial, en Afrique du Nord.

Entre 1939 et 1945, le nombre d’Associations passe de 35 à 145. L’occupation ennemie est loin d’entraver l’activité de l’Aide aux Mères. Elle a au contraire suscité un regain de générosité.

L’Aide à Domicile s’est élargie à une fonction d’accueil aux réfugiés, de soins aux enfants, d’ouvroirs. Henriette VIOLLET parcourt inlassablement le pays, communiquant son ardeur aux responsables de l’association. La liste des distinctions honorifiques qui lui sont décernées ne cesse de s’allonger.

Après plusieurs décennies de travail d’entraide auprès des familles, le service de l’Aide aux Mères de Famille se tourne résolument dès le début des années 1990 vers un travail d’aide et d’accompagnement social à destination des familles que la vie rend vulnérables sur les plans social, éducatif et psychologique.

Cette nouvelle orientation s’inscrit dans un partenariat avec les services de la Caisse d’Allocations Familiales, les services de l’Aide Sociale à l’Enfance et de la Protection Maternelle et Infantile du Conseil départemental.